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Elections en RDC: que peut-on attendre de l’Union européenne?

Les ministres européens des Affaires étrangères européens se réunissent ce mardi 22 janvier à Bruxelles. © REUTERS/Yves Herman

Les ministres européens des Affaires étrangères se réunissent ce mardi 22 janvier à Bruxelles. Un conseil des affaires étrangères auquel des ministres de l'Union africaine doivent également participer. Après la confirmation ce week-end par la Cour constitutionnelle de la victoire de Félix Tshisekedi à l’élection présidentielle du 30 décembre et l'annulation d'une visite de chefs d'Etat africains à Kinshasa qui, jeudi encore, doutaient des résultats de ce scrutin, les yeux se tournent désormais vers Bruxelles pour savoir ce que l'Union européenne - qui elle aussi avait émis des « doutes» quant à la crédibilité des résultats - va pouvoir dire désormais.

Consulter les pays africains avant de prendre une position commune. Une étape qui cache mal un certain embarras à Bruxelles : après le revirement de l'Union africaine ce week-end, mais aussi parce que l’UE poussée en coulisse par la Belgique et la France avait ouvertement soutenu cette demande de l’UA de suspendre la publication des résultats de la présidentielle. Bien contents de ne pas avoir à monter au créneau.

« Il faut voir quels sont nos moyens de pression désormais », concède un diplomate européen. Car la donne a changé : « Si nous sommes les seuls à critiquer ça n'a pas beaucoup de sens », ajoute-t-il. Et d’évoquer un « état de fait » avec la reconnaissance de la victoire de Félix Tshisekedi, une référence aux premiers messages de félicitations venus d’Afrique du Sud, du Kenya, de Tanzanie ou encore du Burundi.

Du côté de la Grande-Bretagne, on dit vouloir continuer à pousser pour plus de transparence des résultats. A l’image du tweet du secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères britannique qui, la semaine dernière, appelait Kinshasa à « publier au plus vite les vrais résultats des élections ».

Le ministre des Affaires étrangères belge, Didier Reynders, lui aussi, a redit à la presse lundi qu’il aurait préféré « plus de transparence » dans le processus électoral.

Pas sûr cependant que ces regrets transparaissent dans la position qui sera adoptée ce 22 janvier. « Essayons plutôt d’obtenir l’ouverture et l’unité du nouveau gouvernement », analyse un autre diplomate. En clair, que ce gouvernement reflète « le désir d’alternance » exprimé par les Congolais, comme l’a dit Paris dans un communiqué hier.

Pour les partisans du candidat Martin Fayulu en tout cas, appeler à un dialogue politique est totalement insuffisant. « Si les Européens sont conséquents, ils devraient passer aux sanctions », estime ainsi un cadre de la coalition Lamuka.

La France, elle, a dit prendre note du résultat et a annoncé qu'un ambassadeur serait envoyé en RDC pour assister à l'investiture, prévue le 24 janvier.

RFI


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